Avant tout, le treuil permet de voler en plaine ou régions dépourvues de relief. A la base c'est un moyen de compenser le manque de montagnes, donc, d'éviter de faire des kilomètres pour rejoindre les cimes ... car, si l'on peut, dans nos régions, enrouler du +0,1 pour monter, c'est toujours mieux de le faire avec une bonne marge au départ.


Et à quoi ça ressemble ?

Le matériel du club est une plate-forme munie de deux bobines motorisées montée sur une remorque. En utilisation, le treuil est fixe par rapport au sol, on en tire deux lignes d'une longueur pouvant aller à plus de 1.000 mètres. Les lignes sont composées de câble dyneema, à l'extrémité de chaque ligne se trouve un petit parachute permettant de freiner la chute du câble après largage par le pilote. Un anneau de liaison avec le "largueur" du pilote termine la ligne. Une sécurité supplémentaire, répondant au vilain nom de "guillotine", permet au treuilleur de sectionner le câble au niveau de la bobine au cas où le fusible ne remplirait pas son office.


OK, mais comment ça fonctionne ?

La tension du câble est controlée en permanence sur le tableau de bord du treuil. La radio du treuilleur est actionnée au pied car les mains servent à doser la vitesse d'enroulement du câble, le débrayage éventuel de la bobine et la "guillotine".

Cet ensemble treuil est monté sur une remorque permettant de le déplacer d'un site à l'autre avec un véhicule pourvu d'un attelage.

Bien, et moi, le pilote, qu'est-ce que je fais ?

Je me rends sur le site avec mon casque, ma radio et mon largueur ! (Sinon je me dé...brouille pour m'en faire prêter)

Pour le pilote, rien de bien complexe, cependant il est préférable, dans le cadre d'une pratique "club", que chaque pilote dispose d'une autonomie suffisante et d'une formation au treuillé (3 vols suffisent en général) dispensée, et attestée sur le passeport de vol libre, par une école professionnelle.

Le pilote doit être équipé d'une radio en ordre de marche, qui lui servira à recevoir les injonctions du starter et du treuilleur, et d'un "largueur" qui va le relier au câble et lui permettre d'effectuer son "largage" à la fin de la montée, sur ordre du treuilleur. Il doit surtout exercer un contrôle de cap permanent durant l'ascension pour rester dans l'axe du treuil (afin d'éviter tout risque de verrouillage) et conserver une position "vitesse max." au niveau des commandes (hors correction de trajectoire) du fait de l'incidence élevée de la voile durant la phase de montée.


Et si ça pête ?

Il faut savoir que l'on rencontre à la montée ce qu'on a l'habitude de rencontrer "à la descente" : thermiques, cisaillements, variations d'intensité du vent ... Mais, accroché à un câble qui induit des réactions différentes de l'ensemble aile+pilote (à-coups dans le câble, variations plus nettes de l'incidence). Alors si un quelconque phénomène provoque une rupture de câble ou un largage non souhaité, pas de panique ! On contrôle l'abattée, on largue le restant de câble (s'il en reste au bout de votre largueur) et on vole ou, si on est trop bas, on se repose face au treuil.


Les "encadrants", c'est qui ? Et quel est leur rôle ?

Le vol treuillé, s'il est simple dans son principe, nécessite d'être rigoureux pour ceux qui l'encadrent; un treuilleur et un assistant au décollage, communément appelé "starter", sont nécessaires pour une pratique en toute sécurité. Les treuilleurs sont formés dans le cadre de la FFVL selon un cursus contrôlé et validé au niveau régional. Ils se répartissent les tâches de part et d'autre de la ligne en suivant une procédure bien établie. Les étapes principales du treuillé sont les suivantes :

Pour aller plus loin tu peux consulter et télécharger le "Dossier Tracté" sur le site de la Fédération.

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